Portée du projet Méthodes de mesures de l’infestation par Varroa (VIMM)
But du Projet Établir et améliorer des méthodes afin déterminer le niveau d’infestation par le Varroa dans une colonie.
Solutions actuelles, hypothèses et solutions Proposées
– Définition du problème
– Solutions actuelles
– Solutions futures, tendances
– Solutions proposées
Afin de déterminer le niveau de résistance à Varroa d’une colonie, il est d’une importance majeure que l’on puisse mesurer la quantité de varroas dans la colonie (niveau d’infestation). La plupart des techniques actuelles prennent soit beaucoup de main d’œuvre ou donnent des résultats variables. Il peut aussi y avoir des objectifs différents pour mesurer le niveau d’infestation:
– Déterminer le bon moment pour effectuer un traitement.
– Déterminer la croissance du varroa dans la colonie au fil du temps (comme indication de la résistance à Varroa).
– Déterminer le niveau de résistance à Varroa d’une caractéristique spécifique (comme le nettoyage du couvain Varroa infesté).Les méthodes peuvent être, soit conçues pour l’utilisation soit par des instituts, soit par les apiculteurs, ou les deux.Actuellement, les méthodes les plus utilisées sont :
– Comptage au cours du temps des acariens morts sur le plancher grillagé (apiculteurs Instituts).
– Comptage des acariens sur un échantillon d’abeilles par lavage ou à l’aide de sucre en poudre (apiculteurs, Instituts).
– Détermination du taux de varroas fertiles ou non-fertiles dans le couvain (Instituts).
– Détermination du taux de nettoyage du couvain introduit dans une colonie en provenance d’une colonie hautement infestée. L’évaluation de ce taux se fait par ouverture de 200 cellules venant d’être operculées puis de 200 cellules une semaine plus tard (Instituts).Les deux premières méthodes nécessitent de prendre des mesures a différents moments afin d’obtenir une mesure du niveau de résistance à Varroa et donc une grande partie de la saison sera nécessaire afin de porter un jugement définitif. La troisième et la quatrième méthode donnent une évaluation plus rapide, mais nécessitent une formation spéciale du personnel ainsi que l’élevage de colonies fortement infestées préparées spécialement pour la détermination du taux de nettoyage.

La fondation Arista Bee Research concentrera son programme de sélection sur le caractère de nettoyage de  couvain infesté (VSH) pour lequel les méthodes 3 et 4 sont les méthodes de choix. La valeur de ces méthodes a été éprouvée pour la création de lignées VSH au laboratoire d’élevage apicole de l’USDA à Bâton Rouge. Cependant, ces méthodes demandent une grande quantité de travail et s’appuient sur un élevage permanent de colonies hautement infestées. La quantité de travail et l’élevage de colonies infestées sont en réalité un goulot d’étranglement dans un programme de sélection avec une sélection de concertant des centaines de reines.

Les méthodes décrites ci-dessus seront mise en place au sein de la nouvelle fondation afin d’assurer que les initiatives bénéficient d’un soutien et que les pistes prometteuses puissent être étudiées. La fondation Arista Bee Research travaillera également avec des partenaires afin de mettre en place les méthodes et si possible de les améliorer. En outre, pour s’assurer qu’une grande quantité de reines puissent être testées, des recherches doivent démarrer pour développer de nouvelles méthodes qui n’ont pas les contraintes actuelles.

Dans un premier temps, nous étudierons l’utilisation de la tomographie  (CT-scan). Idéalement, nous pourrions être en mesure de scanner des cadres de couvain et d’évaluer le taux d’infestation par Varroa sans ouverture / endommagement des cellules juste après l’operculation. S’il est possible de localiser les cellules infestées par utilisation de la tomographie (après operculation), ces cellules pourront être examinées à nouveau une semaine plus tard, et il sera alors possible d’établir si un nettoyage a eu lieu pour chaque acariens/nymphe. Puisqu’il s’agirait d’une observation double (par tomographie et observation directe), un niveau d’infestation relativement faible serait suffisante (2 à 3 % sur 500-1000 cellules, par comparaison à 10-20 % sur 200 cellules). Ceci ne nécessiterait dès lors pas l’élevage de colonies fortement infestées (goulot d’étranglement majeur), et un plus grand nombre de reines/colonies pourrait être testées avec des résultats très fiables.

Science & technologie
– Technologies  disponibles, et nécessaires
– Approche, méthodologie et outils
La tomographie a été principalement développée pour la médecine humaine à des fins diagnostiques. Le développement très rapide et abordable des ordinateurs a également permis le développement de plus petits scanners à des fins de recherche et développement et ce, à des niveaux de prix acceptable. L’un des derniers modèles a été acquis par l’Université de Wageningen (l’un des partenaires) et peut être loué par la fondation Arista Bee Research. Compte tenu de la taille du scanner,  des cadres relativement petits seront utilisés (Mini plus). Dans une première phase pilote, nous étudierons si la technique nous permet de visualiser les varroas dans le couvain et d’établir l’exactitude de la méthode en validant les résultats de l’analyse par l’inspection manuelle du couvain scanné (au niveau de chaque cellule). Une étape suivante sera l’automatisation de l’interprétation de ces résultats donc une détermination automatique des cellules infestées. Ceci se fera par le développement d’un logiciel.En outre, nous devrons valider/établir le niveau d’infestation minimal pour lequel nous pouvons obtenir des résultats, car il pourrait exister un seuil d’infestation au-dessus duquel les abeilles peuvent expriment le comportement VSH.
Évaluation du projet
– Valeur potentielle
– Probabilité de réussite
Toute méthode pouvant accélérer ou améliorer l’évaluation des reines/colonies résistantes à Varroa est de très grande valeur dans n’importe quel programme d’élevage/sélection, sinon un élément majeur. La technique de tomographie proposée ici est déjà bien en place à Wageningen et ne fait pas prendre risque pour le projet. Cependant, l’utilisation pour cette application biologique bien spécifique doit encore être prouvée. La résolution du scanner utilisé ici est d’environ 0,1 mm. Un acarien a une taille d’environ 1 mm de large et moins d’1 mm de hauteur. Si la taille de l’acarien (ayant une densité similaire à celle d’une abeille) était à la limite de détection,  nous aurons alors besoin d’utiliser les fonctionnalités 3D de tomodensitométrie pour optimiser la résolution et de maximiser la probabilité de détection. Nous jugeons actuellement la probabilité de succès comme moyenne, mais la valeur potentielle de cette technique en fait un projet prioritaire.
Planification des projets et des moyens
– Planification
– Moyens & partenaires
Tomodensitométrie : La phase pilote de la partie tomographie du projet a commencé et prendra environ un an. Le chef de projet pour cette partie du projet est Hans Middelbeek. Il coopérera avec l’Université de Wageningen pour la tomographie et la société de logiciels « Nspyre » qui a offert un soutien dans le développement du logiciel. Pour la mise en place des méthodes conventionnelles, des colonies non-traitées ont été hivernés et des ruchettes  ont été adaptées.Une fois que les fonds seront disponibles, l’ensemble de ce projet bénéficiera de 2 équivalents temps plein et devrait durer au moins 5 ans. Les partenaires de ce projet sont : l’Université de Wageningen (tomographie), l’institut de Kirchhain  (couvain infesté) et l’USDA-Bâton Rouge (couvain infesté).